lundi, mai 26, 2008

Pas d'humeur

42 semaines. Tel un condamné, tu as lancé un décompte, enfermé dans ce corps en vrac depuis 42 semaines. Au début tu tombes, ou plutôt tu retombes de haut, tu te dis que ce n’est que l’affaire d’une poignée de jours, un peu de repos et tout repartira. Tu es au fond du gouffre, replié sur toi-même, enragé contre toi, contre la maladie. Mais voilà, les semaines défilent et tu t’enfonces. Après des mois de descente, enfin on te donne ta chance, on t’offre la possibilité de te remettre debout, de retrouver ton autonomie perdue. Tu l’as déjà fait une fois au siècle dernier, tu sais que le chemin est long, mais tu connais la route, tu sais que tu peux le faire, alors vas-y, fonces ! Les semaines passent, lentement tu retrouves ton corps, des barrières tombent, tu passes d’infimes étapes, un jour sans t’en rendre vraiment compte tu t’aperçois que tes bras se lèvent au dessus de ta tête sans effort, ça ne sert à rien, ça fait plaisir. Chaque jour tu retournes à l’ouvrage, ton corps en pâte à modeler doit être sculpté ; la fatigue, la douleur, tu n’y penses pas, tu acceptes, tu ne les montres pas, tu fais face, rester digne, être plus fort. Le temps lui, ne stoppe pas sa course infernale, il défile de plus en plus vite, tu deviens impatient, plus dur avec toi même, tu ne t’acceptes pas, ton but est proche, mais si loin en même temps… En ce moment tu en as marre, chaque jour se faire mal, revenir endolori le lendemain, pourquoi, où sont les résultats ? L’impression de stagner, de faire du sur place. Tu vois les autres venir, repartir sur pied, et toi, tu es là comme un con, immobile. Marre, c’est dur de revenir. Faut pas lâcher, mais quand même, marre…

Tu vas t’en sortir grâce à toi, quand tu es à terre, faut admettre que tu es seul. Peut-être est-ce cela le plus dur, se battre seul.

Pas d’humeur…

kryzstof

vendredi, mai 23, 2008

Les concerts à emporter

Un site vraiment sympa pour découvrir de nouveaux talents. L'idée est simple : une caméra, un lieu insolite, un artiste ou un groupe, et là la magie opère pour un concert "sauvage". Jusqu'à il y a peu, seuls des artistes dits "underground" peuplaient cette BLOGOTHEQUE, mais voilà que Vincent Moon réussi à attirer R.E.M., que du bonheur...


Si vous ne connaissez pas I'm from Barcelona, il faut absolument cliquer sur ces deux vidéos, voilà plus d'un an qu'ils me mettent la pêche...



Allez visiter :


kryzstof

samedi, mai 17, 2008

Imagine

Juste pour le plaisir, une superbe version de l'une des plus belle chanson qui soit, "Imagine"...






Donavon FRANKENREITER / PATRICE : Imagine - Taratata
Donavon FRANKENREITER / PATRICE : Imagine - Taratata


Donavon FRANKENREITER / PATRICE : Imagine - Taratata

TARATATA N°189 (Tour. 11/09/2006 – Dif. France 4 - 27/10 2006)

samedi, mai 03, 2008

Mental

Il ne suffit que de quelques mots pour expliquer les choses. Parfois, non souvent, je le concède, mes feuilles de papier restent blanches, voir jaunissent en attendant une rencontre improbable avec mon stylo. La faute au manque d’inspiration peut-être, la faute au manque de temps, ce temps qui s’écoule si vite, cette excuse si aisée. Je ne pense pas à écrire, en ce moment je ne fais qu’une seule et unique chose, je suis focalisé sur mon combat contre ce corps qui s’est échappé l’été dernier, comme beaucoup je sculpte mon corps pour la belle saison, non pour des raisons esthétiques, mais seulement pour des raisons fonctionnelles, histoire de revivre tout simplement…
Certains textes me parlent plus que d’autres…


Mental
Grand Corps Malade

S’il y a bien une idée qui rassemble, une pensée qu’est pas toute neuve
C’est que quel que soit ton parcours, tu rencontres de belles épreuves
La vie c’est Mister Hyde, pas seulement Docteur Jekyll

J’ai vu le film depuis longtemps, la vie n’est pas un long fleuve tranquille
T’as qu’à voir les réactions d’un nouveau né à l’hôpital
S’il chiale si fort c’est qu’il comprend que souvent la vie va lui faire mal

Y’a des rires, y’a des pleurs, y’a des bas, y’a des hauts

Y’a des soleils et des orages et je te parle pas que de météo

On vit dans un labyrinthe et y’a des pièges à chaque virage

A nous de les esquiver et de pas calculer les mirages

Mai
s le destin est un farceur, on peut tomber à chaque instant
Pour l’affronter, faut du cœur et un mental de résistant

J’ai des cicatrices plein la peau et quelques-unes dans mes souvenirs
Y’a des rescapés partout, j’suis qu’un exemple, ça va sans dire
Ça doit se sentir, faut pas se mentir, la vie c’est aussi la guérison

Après la foudre, prends toi en main et redessine ton horizon

Y’a des tempêtes sans visage où on doit se battre contre le pire

Personne n’y échappe, Rouda c’est pas toi qui vas me contredire

C’est l’ultime épreuve où tu affrontes la pire souffrance morale
Quand la peine rejoint l’impuissance pour la plus triste des chorales
J’ai vu des drames à cœur ouvert, j’ai vu des gens qui s’accrochent
Ce qui est bien avec
le drame, c’est que tu le partages avec tes proches
Pour les miens il est peut-être l’heure de m’arrêter un court instant

Pour les remercier d’avoir du cœur et un mental de résistant


La vie est aussi perverse, ce que tu désires elle l’a caché

Elle te le donnera pas tout cuit, il va falloir aller le chercher

Du coup ce qu’on a, on le mérite, au hasard on a rien piqué

Et si t’as pas compris, va voir mes potes ils vont t’expliquer

Jacky, tu m’as dit que l’ascenseur social était bloqué

Toi t’es allé chez Otis et le réparateur tu l’as braqué
Sans craquer, sans rémission, t’as affronté de vraies missions
Tu m’as montré qu’avoir du mental, c’est aussi avoir de l’ambition

Y’a pas de chemin facile, Brahim t’as rien demandé à pers
onne
T’as tout construit de tes mains et y’a pas que moi que tu impressionnes

Toi Sami t’es notre moteur parce que tu sais depuis longtemps

Que pour que ça chémar il faut du cœur et un mental de résistant


Je crois qu’on a tous une bonne étoile sauf que des fois elle est bien planquée

Certaines même plus que d’autres, il faut aller les débusquer
Parfois ça prend du temps quand tu fais trois fois le tour du ciel

Mais si tu cherches c’est que tu avances, à mon avis c’est l’essentiel

Je fais partie de ceux qui pensent qu’y a pas de barrière infranchissable

Il faut y croire un peu, y’a bien des fleurs qui poussent dans le sable
Et c’est quand tu te bats qu’il y a de belles victoires que tu peux arracher
Comme se relever avec une moelle épinière en papier mâché
Je n’apprends rien à personne, tu es vivant tu sais ce que c’est

Vivre c’est accepter la douleur, les échecs et les décès

Mais c’est aussi plein de bonheu
r, on va le trouver en insistant
Et pour ça, faut du cœur et un me
ntal de résistant.