vendredi, septembre 15, 2006

Bionique

Steve Austin, astronaute. Un homme apparemment semblable aux autres, mais reconstruit de toutes pièces par les miracles de la technologie, un homme amélioré, plus fort, plus rapide, plus résistant que les autres.

Vous vous souvenez de l’homme qui valait 3 milliards, cet ancien astronaute qui s’était vautré avec sa capsule au bon vieux temps de la guerre froide, son ami Oscar Goldmann l’avait réparé, et fait de lui un être mi-homme mi-robot. Deux jambes, un bras, un œil, un homme bourré d’électronique en somme, mais sans téléphone portable, ça passait pas, trop d’interférences. C’était dans les années 70, le colonel Austin était une sorte de super agent secret travaillant pour le gouvernement américain, avec sa copine Jaimie Summers, elle aussi était en kit, jambes, oreille, Super Jaimie, ahhh Super Jaimie, à deux ils se chargeaient d’éliminer les méchants à mains nues. On rêvait alors tous de courir au ralenti comme eux, mais on tombait, parce que courir au ralenti, c’est pas facile, on essayait de tordre des barres de fer, on se voyait sauter au-dessus des grilles de l’école, passer de toits en toits avec nos jambes bioniques, c’était l’avenir de l’homme…


Et bien l’avenir c’est aujourd’hui. L’homme bionique n’est plus une utopie, il existe. Ils sont quatre dans le monde à ce jour à bénéficier de cette technologie, trois hommes et une femme testant un bras bionique. Le dernier exemple en date est celui de Claudia Mitchell, une jeune femme ayant perdu son bras gauche à la suite d’un accident de moto. Aujourd’hui elle se dit revivre grâce à sa prothèse bionique qu’elle peut faire fonctionner à l’aide de ses pensées. Des capteurs sont branchés au niveau des terminaisons nerveuses de son épaule, il lui suffit de penser pour faire réagir ses muscles qui envoient des ondes électriques dans son bras bionique. Saisir un objet, le serrer, s’habiller, couper un steack, peler une vulgaire banane des tas de petits riens désormais possibles.
Ce n’est que le début de cette technologie, elle devrait encore s’affiner, se développer, il faut le souhaiter pour tout ceux qui y voit un espoir d’autonomie retrouvé, de vie, de liberté.
Lorsque la science avance dans le bon sens, il est bon de le relever non ? Certes il est à noter que l’armée américaine s’intéresse fortement à ces nouvelles techniques, d’une part pour en faire bénéficier les militaires blessés récemment en Irak, et d’autre part pour l’avancée technologique dans la création de futurs robots soldats…

Claudia Mitchell

Ecoutez ce son…
http://stevos.teen.free.fr/bionic.au
ça vous rappelle quelque chose ?

Le générique français

http://stevos.teen.free.fr/special_fichiers/generiquefr!!s.mp3

kryzstof

petit-thionvillois@hotmail.fr


lundi, septembre 04, 2006

Périple

Il s'appelle Vincent, après avoir participé au Smartday, un long périple l'attendait. De Liège à Saint Jacques de Compstelle, non pas à pieds, mais à vélo... Son récit.
Après le rallye Paris-Nice, j'avais envie de poser quelques mots pour vous dire combien j'étais heureux de vous avoir rencontré tous à travers cette aventure. Mais une autre aventure de grande taille m'attendait déjà et je me sentais un peu frustré de n'avoir pu vous en faire part avant de partir à Saint Jacques de Compostelle. Je me réjouis de vous revoir à Luxembourg pour remettre le couvert d'un plat qui risque d'être bien plus arrosé!
Justement en parlant de ce temps de MERDE : il ne m'a pas quitté lors des 10 premiers jours. C'était pénible car outre les averses intenses qui me forçaient à de nombreuses escales forcées, je devait contrer non seulement le froid (12 degrés max... record de froid en août depuis 1948!!!) mais également ce géant, cet éternel et inconditionnel VENT DE FACE, parfaitement de face, qui se dressa à mes yeux comme un ennemi infatigable qui me narguait inlassablement. Alors qu'il aurait pu être un adjuvent de grande taille s'il eut soufflé dans la direction opposée. C'était d'autant plus insupportable à accepter. Mais c'était sans compter sur mon moral de guerrier qui marche pas à pas contre vent et marrées (LOl) jusque la mort ou jusqu'à la délivrance... Je peux vous dire que je l'ai insulter ce P... de vent ,ouvertement ,verbalement, explicitement, de toutes mes forces...
Pas à pas, justement, j'ai creusé ce chemin sur ma fidèle monture à deux roues, qui heureusement ne m'a pas trahie une seule fois. Pas de crevaison ou autre pépin. Juste un entretien après 1000 kms non sans avoir amassé la boue des Ardennes et la craie blanche de champagne. Faisant chemin, le plus riche fût ces rencontres, celle qui se détachent de tout acte de consommation, de toutes contraintes de don ou de compassion. Un échange intègre, où j'ai senti émerger l'esprit du pèlerinage. Partager un instant de vie, loin de sa télé et de la civilisation, quelle sensation de liberté. Savoir recevoir des autres qui nous tendent leur main et mettre de côté son orgueil. Enfin et surtout embrasser ce silence qui intègre au départ un vide qui se comble petit à petit pour enfin prendre la consistance de l'intégrité. C'est difficile a expliquer mais la vérité est bien dans le silence. Ce côté spirituel et non religieux, je tiens à le signaler, inhérent au pèlerinage est une chose à vivre et il est difficile d'y mettre des mots. Le pèlerin prend le chemin comme on naît à l'inconnu quand on vient au monde. Où et quand manger ou dormir sont des questions auxquelles l'angoisse des premiers jours laisse très vite la place à cette étonnante et rassurant chose qu'est la providence. Tout s'engendre comme naturellement dans un engrenage parfait. C'est fou. Concrètement, quand j'ai forcé contre les éléments, que mon genou était endolori, mon moral affaiblis, j'ai changer de route justement pour échapper un peu à ce vent de face et je me suis retrouvé comme on dirait 'par hasard' (je n'y crois plus) à Sarzay où brièvement j'ai retrouvé chaleur et réconfort de la part de Guy, un ancien pèlerin, soin et médicaments gratuits de la part du médecin du village et enfin la table et la repos... J'appelle ça aujourd'hui la providence. ET c'est bien dans un état de plénitude que j'abordai la suite de ce périple. ET puis il y eut les Pyrénées, et bien d'autres bosses impressionnantes que je gravit humblement mais confiant. Et enfin, la délivrance, l'arrivée à Santiago. Mais je savais très bien que ce n'est pas bien l'issue du chemin qui constitue l'essence de ce pèlerinage mais bien ce que j'y ai puisé à chaque coup de pédale, à chaque détour et rencontre. Et comme j'aime à me le dire: ce n'est pas tant le feu qui réchauffe mais bien le fait de le faire... Ceci est une ode au camino et à tous ceux qui le jonchent et qui en font ce qu'il est. Je vous souhaite bon chemin à vous tous. Sans toutefois oublier de vous dire qu'il ne faut pas nécessairement aller loin car ce que l'on recherche est bien plus près que ce que l'on ne pense.... la vérité est dans le silence... Alors je me tais.
Ps :Merci à tous ceux qui m'ont suivit sur le parcours et à Eve, mon amoureuse que j'aime pour vous en avoir fait part... Bien à vous tous.
Ps : pour ceux qui sont étonné par ces propos venant de ma bouche : rassurez-vous je n'ai pas changé. Lol. Et pour les perplexes : rendez vous le 24...
Ps : Non, j'avais dit que je me taisais. Chuut... au fait si : un petit clin d'oeil à Cédric (voigt). J'ai passé plusieurs nuits 'à la Warrior' ou à la belle étoile pour les néophytes... Ce fût sans aucun doute les plus belles... (même celle sous la pluie.) Imaginez... comme décors l'immensité des bois des Landes... Pas âme qui vive à dix kilomètres à la ronde... Et moi sur ce tapis de verdure comme dans du velours... au centre d'un cirque à ciel ouvert... suspendu par cette brume au milieu d'un cortège d'étoiles bercé par ce silence. Un rêve éveillé ineffable d'émoi et de beauté ... Je vous laisse avec cette image ... chuuut … Regardez et surtout écoutez …
Vincent alias ViviSmart
la Smart la plus philosophique d'Europe..