
Jean-Jacques Annaud en a fait une fresque poétique, l’ours. Voilà ce que je suis devenu, un ours mal léché loin de ses montagnes, prisonnier du zoo de la société. Insensible au monde qui m’entoure, refusant le contact de mes pairs, trop de méfiance, trop de peur des autres, préférant me réfugier dans la solitude d’une tanière bâtie sur mesures, où repères et habitudes sont légions. Déçu de la simple vie offerte, recherchant plus une vie intérieure faite de rêves, lassé des fêtes et sorties trop organisées, trop communes, assez de ces discussions sur la réussite des uns et des autres, agacé d’être poli et réservé en société, de ne pouvoir dire le fond de mes pensées afin de ne pas provoquer le courroux et la stupéfaction de mes interlocuteurs. Je fais le choix de me taire. Préférant écouter que parler pour ne rien dire, je suis d’apparence froide au premier abord, c’est juste. Je le suis réellement, ce n’est pas une impression, je reste de glace face aux autres. Peu nombreux sont ceux qui me font fondre, me détendre. Sur le qui vive, toujours, en permanence aux aguets, prêt à tout, pour ne pas se retrouver dépourvu une nouvelle fois. Ours solitaire dans sa tanière, en sommeil. Hibernation de plus en plus profonde, introspection, méditation, sur place, tout cela n’avance à rien me direz-vous, et alors ? De toute façon je ne sais pas quelle est la bonne direction. Le nord ? Le sud ? C’est comment là bas ? Et vous, votre route, où vous mène-t-elle ? Le savez-vous seulement ? Oui ? Bien, poursuivez, circulez y’a rien à voir ! Votre quête n’est pas mienne, cette planète est suffisamment vaste pour nous tous sans que nous ayons nécessairement besoin de penser la même chose…
Plus le temps passe, plus il s’égrène, plus je reste immobile. Le monde évolue, l’ours que je suis dors. Un jour je me réveillerais de cette longue léthargie, qui sait, je me dirais que tout ce temps passé n’était que du temps perdu, gâché, je sais, vous le pensez. Ce réveil me fera sortir de ma carapace, et vous me découvrirez tel que je suis, chenille devenant papillon, métaphore des plus classiques mais le papillon est-il réellement l’ultime et plus belle évolution ? Dans Microcosmos oui, mais dans le cas d’un ours ? L’ours de cirque faisant rire les autres n’a qu’une envie le soir dans sa cage, retrouver sa liberté, sa tanière, sa solitude…
Solitaire je suis, solitaire je demeure, et contrairement à ce que vous pouvez imaginer, et sachez que de ceci je m’en moque, je suis bien dans ma peau d’ours mal léché !
Plus le temps passe, plus il s’égrène, plus je reste immobile. Le monde évolue, l’ours que je suis dors. Un jour je me réveillerais de cette longue léthargie, qui sait, je me dirais que tout ce temps passé n’était que du temps perdu, gâché, je sais, vous le pensez. Ce réveil me fera sortir de ma carapace, et vous me découvrirez tel que je suis, chenille devenant papillon, métaphore des plus classiques mais le papillon est-il réellement l’ultime et plus belle évolution ? Dans Microcosmos oui, mais dans le cas d’un ours ? L’ours de cirque faisant rire les autres n’a qu’une envie le soir dans sa cage, retrouver sa liberté, sa tanière, sa solitude…
Solitaire je suis, solitaire je demeure, et contrairement à ce que vous pouvez imaginer, et sachez que de ceci je m’en moque, je suis bien dans ma peau d’ours mal léché !
kryzstof
4 commentaires:
C'est comme ça que la famille t'apprécie un veil ours mal ou bien léché mais qui ne dors qu'un d'un d'oeil et qui sait que le CHS de condé sera tjs là si besoin
tes silences nous parle et l'on reste à l'écoute de la biodiversité qui fait ton monde
bises
le CHS de condé
merci pour ce petit commentaire qui me va droit au coeur, j'apprécie.
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